INTRODUCTION
Les contraintes d’ordre anthropique et/ou naturel que sont: l’avancée des tannes, les feux de brousse, le phénomène de l’érosion hydrique, les défrichements clandestins à la recherche de nouvelles terres agricolesÂÂÂÂ et la pauvreté ont contribué à de fortes pressions sur les ressources forestières de la région de Kaolack. Ainsi, il est observé au niveau de la région de Kaolack une dégradation des ressources forestières et fauniques, des sols et du cadre de vie.
Des campagnes de reboisement sont organisées afin de limiter cette dégradation des ressources naturelles de la région.
Ce chapitre porte sur la situation du secteur des eaux et forêts de la région de Kaolack au courant de l’année 2013.
1. Les forêts
La formation forestière de la région de Kaolack est constituée d’un domaine classé et d’un domaine protégé. Le domaine forestier classé de la région de Kaolack est composé de neuf forêts classées au courant de l’année 2013. Ce domaine couvre une superficie de 13390 ha soit environ 1% du territoire régional. Le taux de classementÂÂÂÂ est de l’ordre de 2,8% dansÂÂÂÂ le département de Kaolack et de 3,8 % au niveau de Nioro du Rip. La région naturelle de Kaolack est constituée de deux sous-zonesÂÂÂÂ : celle de l’ancien bassin arachidier et celle de polyculture. Dans la première, quelques massifs classés que sontÂÂÂÂ : Koutal, Keur Matar, Iles Kousmar, Iles de Couyon et Vélory sont distingués. La seconde sous-zone comprend tout le département de Nioro et les parties Sud du département de Kaolack. Cette dernière zone a des potentialités agricoles certaines qui permettent le développement de la culture de l’arachide, du mil, du sorgho, de la pastèque.
La forêt classée de l’île de Koussmar constitue un dortoir pendant l’hivers où une importante population de Faucon Crécerellette et d’Elanion nauclers viennent nicher.
Le domaine protégé de la région de Kaolack est constitué de l’ensemble des zones de terroirs non cultivés couvertes ou non par les formations boisées non classées. Sa gestion est confiée aux collectivités locales qui sont habilitées à attribuer les terres à des fins d’habitations ou de cultures. Cependant, les autorisations de défrichement sont accordées par le Conseil régional.
La région de Kaolack compte 161 mises en défens pour une superficie totale avoisinant 10 983 ha en 2013 contre 219 sites pour 20ÂÂÂÂ 974 ha en 2012.Au niveau départemental, la répartition des mises en défens au cours de l’année 2013 est la suivanteÂÂÂÂ : 67 à Guinguinéo, 56 à Kaolack et 38 à Nioro.
Situation des forêts classées en 2013
Superficie (km2) |
Forêts Classées |
Taux de classement |
||
Nombre |
Superficie (Ha) |
|||
Kaolack |
1 880 |
5 |
5490 |
2,9 |
Nioro |
2ÂÂÂÂ 277 |
4 |
7ÂÂÂÂ 900 |
3,47 |
Guinguinéo |
770 |
0 |
0 |
0 |
Région |
4 927 |
9 |
13390 |
2,7 |
Rapport annuel 2013, IREF
Dans le domaine classé, le plan d’aménagement de la forêt classée de Koutal a été finalisé grâce à l’appui financier du PROGERT. Des opérations d’enrichissement ont été menées aussi dans les massifs de Mamby (Nioro) sur 15,5 ha, sur la forêt de Pané Abdoulaye Diop (Nioro) pour 10ha et de Birkilane (Guinguinéo) sur 6 ha. De plus, desÂÂÂÂ opérations de sensibilisation et d’enrichissement ont été menées au niveau des aires de mise en défens notamment à Sambandé et dans le Nioro à Sandegatam pour 05 ha et dans le Guinguinéo. Ainsi, la restauration des terres dégradées et la valorisation d’aires de mises en défens avec l’apiculture améliorée ont obtenu des résultats encourageants dans le cadre de la lutte contre la salinisation des terres. Le Plan d’Action Environnemental Régional (PAER) est réactualisé au courant de l’année 2013, mais sa mise en œuvre a été trèsÂÂÂÂ timide due aux manques de financement. Toutefois, il existe un modèle de gestion durable des aires mises en défens. L’exécution du plan d’aménagement participatif de Sambandéa suivi son cours normal et, la forêt communautaire est dotée maintenant d’un plan d’aménagement. Les populations riveraines, organisées en comités de gestion de la forêt, ont été impliquées depuis la phase d’élaboration du plan d’aménagementÂÂÂÂ jusqu’à sa mise en œuvre qui a parfaitement réussi (impact socio-économique et écologique positif) au point d’être retenu aujourd’hui par le Conseil Régional de KaolackÂÂÂÂ comme un modèle d’aménagement participatif qui est en train d’être démultiplié dans les contrées où existent des potentialités ligneuses appréciables.
2. Les feux de brousse
Durant la campagne 2013, la lutte préventive contre les feux de brousse a été l’une des priorités des agents des Eaux et Forêts. Cette lutte devrait permettre de sensibiliser les populations sur les conséquences néfastes des feux de brousse afin de réduire leur ampleur et leur fréquence en saison sèche.
C’est ainsi que des séances d’information, de sensibilisation, de communication mais également d’incitation à l’ouverture et à la réhabilitation des pare-feu ont été organisées.
Parallèlement à ces activités, les agents des Eaux et forêts ont procédé à la redynamisation et à la création de quelques comités de lutte contre les feux de brousse.
Pour pallier l’insuffisante de petits matériels de lutte, l’accent a été mis sur la redynamisation des comités existants afin de les rendre plus opérationnels et plus aptes à combattre les incendies de forêts.
Cependant, la lutte préventive qui est caractérisée par les activités suivantesÂÂÂÂ : séance de sensibilisation, séance de formation à l’utilisation des foyers améliorés, des émissions radio, des comités de redynamisés n’a pas permis de réduire le nombre de feux de brousse au niveau de la région de Kaolack. En effet, au courant de l’année 2013, le nombre de feux de brousse est passé à 53contre 20 en 2012 soit un doublement des cas de feux de brousse.
Cependant, en termes de surfaces brûlées la campagne de 2011/2012 dépasse celle de 2012/2013. En effet, en 2013, une superficie de mille huit cent quatre-vingt-dix-huit (1898)ÂÂÂÂ hectares de terre ont été brûlées contre une superficie de cinq mille cinq cent trente-deux (5 532) hectares brûlées en 2012.
Superficies brûlées en ha et nombre de cas des 3 dernières années
Années |
Nombre de cas |
Superficies brûlées en ha |
2009 / 2010 |
15 |
1625 |
2010 / 2011 |
19 |
646 |
2011 / 2012 |
20 |
5ÂÂÂÂ 531,5 |
2012 / 2013 |
53,0 |
1898,4 |
Rapport annuel 2013, IREF
Les dégâts portent sur la destruction du tapis herbacé, sur la régénération naturelle, la dégradation progressive de la biodiversité et parfois même l’habitat de l’homme et ses biens sont affectés.
Ces causes se résument comme suitÂÂÂÂ :
- les défrichements avec le feu lors de la préparation des champs de cultureÂÂÂÂ ;
- la récolte inappropriée de mielÂÂÂÂ ;
- les feux de camp mal éteints par les transhumantsÂÂÂÂ ;
- les mégots de cigarette non éteints jetésÂÂÂÂ ;
- la chasse avec usage de feuÂÂÂÂ ;
- la carbonisation clandestine.
Il est constaté que l’essentiel des feux de brousse résulte des mauvaises pratiques de défriche-brulis des champs consistant à faire passer le feu au niveau des terrains à emblaver sans aucune surveillance et à des moments de grands vents et de forte chaleur.
Parmi les principales difficultés rencontrées, il y a:
- la panne depuis 04 ans du puits-forage de Nioro principale source d’alimentation en eau de sa citerne ;
- le sous-équipement et insuffisance de dotation en petits matériels de lutte destinés à l’équipement des comités villageois de lutteÂÂÂÂ contre les feux de brousse ;
- la perte du camion-citerne du Secteur Forestier de Nioro à la suite d’une intervention à Santhie MBoutou dans le département de KaolackÂÂÂÂ ;
- la non-dénonciation des auteurs des feux par la population localeÂÂÂÂ ;
- le Secteur de Guinguinéo n’est pas encore doté de véhiculeÂÂÂÂ ;
- la mise en place tardive des crédits de fonctionnement ;
- la faible participation des Collectivités Locales à la lutte contre les feux de brousseÂÂÂÂ ;
- le manque de moyens pour l’acquisition de petits matériels de lutteÂÂÂÂ ;
- pour toutes les interventions des engins de lutte, l’eau est achetée par le service forestier soit auprès de la SDE ou des comités de gestion de forages.
Les solutions préconisées pour une meilleure lutte contre les feux de brousse sontÂÂÂÂ :
- réparer le puits-forage et doter le Secteur forestier de NioroÂÂÂÂ d’un Camion-citerne neufÂÂÂÂ ;
- doter le Secteur forestier de Guinguinéo d’un véhicule citerne neufÂÂÂÂ ;
- la prise en charge et la participation effective des collectivités locales dans les actions et activités de lutte contre les feux de brousseÂÂÂÂ ;
- appuyer les Secteurs forestiers et les comités villageois en petits matériels de lutte et en carburantÂÂÂÂ ;
- la dotation de moyens pour l’organisation des séances de sensibilisation, d’information et de formationÂÂÂÂ ;
- la généralisation de la constitution des réserves fourragères dans la régionÂÂÂÂ ;
- à l’instar des sapeurs-pompiers, une solution doit être trouvée pour alimenter gratuitement les citernes forestières au niveau des bouches d’incendie et des forages.
Malgré l’insuffisance des moyens de lutte contre ce fléau, l’organisation et la forte mobilisation de la population sur les activités de sensibilisation, d’information, de communication et de formation en saison sèche ont permis un bon déroulement de la campagne de lutte contre les feux de brousse 2012-2013.
Répartition des feux de brousse par département en 2013
Nombre de cas |
Superficies brulées (ha) |
|
Kaolack |
- |
36 |
Nioro |
- |
604 |
Guinguinéo |
- |
60 |
Total |
53 |
700 |
Rapport 2013, IREF
L’analyse du tableau 41 montre que le département le plus touché par les feux de brousse est Nioro (604 ha) suivi des départements de Guinguinéo (60 ha) et de Kaolack (36 ha).
3. Le reboisement
La Campagne Nationale de Reboisement (CNR) 2013 est caractérisée dans la région de Kaolack par uneÂÂÂÂ assez bonne pluviométrie dans le temps et dans l’espace. En effet, pour la campagne 2013, la pluviométrie moyenne annuelle oscillait autour de 800 mm de pluie enregistrée.
Ainsi, l’année 2013 a été marquée par une pluviométrie assez bonne au niveau de beaucoup de localités, ce qui a permis de relever aussi des taux de réussite très satisfaisant au niveau des activités de reboisementÂÂÂÂ :
- Nioro 29%, Kaolack 86% pour les plantations massivesÂÂÂÂ ;
- Nioro 61%, Kaolack 81% pour les plantations linéairesÂÂÂÂ ;
- Nioro 70%, Kaolack 78% pour les plantations de conservation.
Production de plants par type de pépinières et par structure d’encadrement en 2013
Espèces |
Régie |
Villageoise |
Commun. |
Individuel. |
Scolaire |
Privé |
Total |
Forestières |
107 791 |
57 327 |
3 362 |
18 229 |
3 594 |
31285 |
221 588 |
Fruitiers forestiers |
14 693 |
23 162 |
225 |
8 776 |
565 |
2 040 |
49 461 |
fruitiers domestiques |
4 074 |
8ÂÂÂÂ 379 |
60 |
982 |
367 |
204 |
14 066 |
Espèces ornementales |
7 567 |
240 |
555 |
213 |
374 |
876 |
9 825 |
TOTAL |
134 125 |
89 108 |
4 202 |
28 200 |
4 900 |
34 405 |
294940 |
Rapport 2013, IREF
Production de plants par type de pépinières
Rapport 2013, IREF
La représentation graphique de la production de plante par type de pépinières montre que les espèces forestières sont les plus importantes avec 75% de la production suivies des plantes fruitiers forestiers avec 17%.
Production de plants par type de pépinières et par Secteur en 2013
Secteur |
Régie |
Villageoise |
Communautaires |
Individuelles |
Privé/ONG |
Scolaires |
||||||
Nb |
Qté |
Nb |
Qté |
Nb |
Qté |
Nb |
Qté |
Nb |
Qté |
Nb |
Qté |
|
Kaolack |
2 |
29 719 |
17 |
27 028 |
29 |
15001 |
1 |
700 |
3 |
34495 |
2 |
29719 |
Nioro |
1 |
88 126 |
17 |
36 910 |
1 |
699 |
5 |
3583 |
22 |
23287 |
1 |
88126 |
Guinguinéo |
0 |
16 290 |
0 |
5 000 |
0 |
12500 |
0 |
700 |
0 |
0 |
0 |
16290 |
TOTAL |
3 |
134 135 |
34 |
68 938 |
30 |
28200 |
6 |
4983 |
25 |
57782 |
3 |
134135 |
Rapport 2013, IREF
Réalisations physiques selon le département en 2013 (Plantations conservatoires)
Secteur |
Mise en défens |
Enrichissement |
CES/DRS |
RNA |
Total |
|||||
Ha |
Plants |
Ha |
Plants |
Ha |
Pts |
Ha |
Plants |
Ha |
Plants |
|
Guinguinéo |
5 |
400 |
6 |
127 |
- |
- |
- |
- |
11 |
527 |
Kaolack |
5,75 |
115 |
20,9 |
160 |
- |
- |
- |
- |
26,65 |
275 |
Nioro |
- |
- |
38,24 |
- |
- |
- |
15 |
- |
53,24 |
- |
Région |
10ÂÂÂÂ ,75 |
515 |
65,14 |
287 |
- |
- |
15 |
- |
90,89 |
802 |
Rapport 2013, IREF
Réalisations physiques selon le département en 2013 (Plantations linéaires)
Secteur |
Haies vives |
Délimitation/Alignement |
Pare-feu |
Brise-vents |
Total |
|||||
Km |
Pts |
Km |
Pts |
Km |
Pts |
Km |
Pts |
Km |
Plants |
|
Guinguinéo |
4 |
5500 |
- |
- |
- |
- |
1 |
500 |
5 |
6000 |
Kaolack |
4,055 |
2000 |
6,175 |
2 00 |
- |
- |
5,99 |
200 |
16,22 |
2400 |
Nioro |
8,459 |
- |
5,8 |
|
1ÂÂÂÂ ,2 |
|
5,41 |
- |
22,072 |
|
Région |
12,514 |
7500 |
11,975 |
200 |
1,2 |
|
11,406 |
700 |
38,292 |
8400 |
Rapport 2013, IREF
Réalisations physiques selon le département en 2013 (Plantations massives)
Secteur |
Régie/Forêt régionale |
villageoises |
communautaires |
Individuelles |
Scolaires |
ONG/Privé |
Total |
|||||||
Ha |
Pts |
ha |
Pts |
ha |
Pts |
Ha |
Plants |
ha |
Pts |
ha |
Pts |
Ha |
Pts |
|
Guinguinéo |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
17 |
690 |
Kaolack |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
52,93 |
500 |
Nioro |
- |
- |
30,39 |
- |
- |
- |
70,65 |
- |
0,5 |
- |
- |
- |
101,54 |
|
Région |
- |
- |
30,39 |
- |
- |
- |
70,65 |
- |
0,5 |
- |
- |
- |
171,47 |
1190 |
Rapport 2013, IREF
Réalisations physiques selon le département en 2013 (Foresterie urbaine)
Secteur |
Bois d’école |
Espaces publics |
Distribution individuelle |
Ombrage |
Total |
|||||
Ha |
Plants |
Ha |
Pts |
Ha |
Plants |
Ha |
Plants |
Ha |
Plants |
|
Guinguinéo |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
Kaolack |
- |
- |
5,15 |
|
- |
4415 |
- |
|
5,15 |
4415 |
Nioro |
- |
- |
2 |
|
- |
|
- |
|
2 |
- |
Région |
- |
- |
7,15 |
|
- |
4415 |
- |
|
7,15 |
4415 |
Rapport 2013, IREF
L’analyse des tableaux 43, 44, 45, 46 et 47 ci-dessus montre qu’au niveau des plantations conservatoires, la région de Kaolack compte 802 plantes, au niveau des plantations linéaires, la région compte 8ÂÂÂÂ 400 plantes, au niveau des plantations massives, elle compte 1 190 plantes et au niveau de la foresterie urbaine, il est dénombré 4 415 plantes dans la région de Kaolack.
4.La chasse
La région de Kaolack est située dans la zone soudano-sahélienne avec une pluviométrie qui oscille autour d’une moyenne de 800mm/an au cours de ces dernières années. C’est une région essentiellement agricole.
La dégradation des Ressources Naturelles est très accentuée dans le Département de Kaolack à cause de l’avancée des tannes.
Les formations végétales les plus importantes sont essentiellement rencontrées dans le Département de Nioro. Toutefois, les zones amodiées, du fait de la préservation qu’elles bénéficient, renferment de réelles potentialités en matière d’habitats- refuges favorables au développement de la faune.
Les facteurs de dégradation sont entre autresÂÂÂÂ : une extension des zones de cultures dues à l’augmentation de la population, la fréquence des feux de brousse, l’exploitation clandestine et l’élevage extensif. Malgré ces agressions anthropiques, le milieu offre encore des conditions favorables pour permettre l’existence d’une faune riche et variée. Les différentes variétés de faune rencontrées, au niveau de la région de Kaolack, sont les suivantesÂÂÂÂ :
- pour la faune mammalienneÂÂÂÂ : phacochères, lièvres, chacals, hyènes, écureuils, etc.
- pour la faune aviaireÂÂÂÂ : francolins,ÂÂÂÂ poule de rocher,ÂÂÂÂ cailles, pintades, tourterelles, pigeons verts, pigeons rônier, gangas, canards,ÂÂÂÂ oies,ÂÂÂÂ Dendrocygne, hérons garde-bœufs, etc.
- pour les reptilesÂÂÂÂ : varans des sables, varans du Nil, vipères, python, etc.
Présentation des zones amodiées
Zone Amodiées |
Département |
Superficie (ha) |
Niambato II |
Nioro |
45 628 |
Niambato III |
KaolackÂÂÂÂ /Nioro |
49 452 |
Baobolong |
Nioro |
60 000 |
Paoskoto |
Nioro |
25 000 |
KeurMadiabel |
Nioro |
26 388 |
Latmingué |
Kaolack |
50 000 |
Keur Socé |
Kaolack |
16 834 |
Thiomby |
Kaolack |
16 000 |
Thiaré |
Kaolack |
19 448 |
Total |
308 750 |
Rapport 2013, IREF
Les espèces les plus fréquemment rencontrées sontÂÂÂÂ :
- pour le gibier à plumes terrestre : Tourterelles, Francolins, Gangas, Cailles, Pigeons, Pintades, etc.ÂÂÂÂ ;
- pour le gibier à poils : le Phacochère, le Lièvre, le Chacal, le Singe rouge, le Guib harnaché, la Civette.
La faune est constituée pour l’essentiel de l’avifaune dont une partie fait l’objet de chasse sportive à travers les zones amodiées. Ce potentiel faunique représenteÂÂÂÂ un attrait touristique sûr et sa bonne gestion constituerait une source d’emplois pour les collectivités locales.Dans ce cadre, le partenariat qui lie les amodiataires aux collectivités locales par le biais des plans de travail annuels est un atout certain pour l’amélioration du niveau de revenu des populations locales.
Les Zones d’Intérêt Cynégétique constituent le premier test d’organisation de la chasse amodiée entièrement gérées par l’administration forestière. L’amodiation fut ainsi initiée en 1972 et constitue la première phase de la chasse organisée avant la loi sur la décentralisation et le transfert de compétences en 1996.
La Région de Kaolack compte deux Zones d’Intérêt Cynégétique (ZIC) pour une superficie totale de 175 000 hectares. La répartition est la suivanteÂÂÂÂ :
- Baobolong (75 000 ha) localisé dans le département de NioroÂÂÂÂ avec une superficie amodiée de 60 000haÂÂÂÂ ;
- Niombato II (80 000 ha) aussi localisé dans le département de Nioro avec une superficie amodiée de 60 000ha.
Les principales espèces rencontrées sontÂÂÂÂ des francolins, des pintades, des pigeons, des gangas et des tourterelles.
Au niveau de la région, il existe neufÂÂÂÂ zones amodiées où est pratiquée la chasse sportive. Cependant, suite à des problèmes de moyens et de litige, deux d’entre elles (Paoskoto et Keur Madiabel) n’ont pas fonctionné durant l’année 2013.
La création des zones amodiées a eu un effet positif indéniable sur le développement des infrastructures à l’intérieur de la région, grâce à l’implantation d’un réseau important de campements de chasse destinés à l’accueil des touristes chasseurs.
La création et le développement des Campements de chasse constituent un facteur de création d’emplois dans les localités où la chasse amodiée est organisée.
La région de Kaolack compte trois (03) campements de chasseÂÂÂÂ :
- campement de Latmingué, Amodiataire Emile WardiniÂÂÂÂ ;
- campement Keur Socé, Amodiataire Didier MarcÂÂÂÂ ;
- campement Dabali
Notons que les zones de Niombato II et Niombato III reçoivent leurs clients dans le Campement de Passy situé dans la région de Fatick.
Pour le développement du tourisme intégré et plus diversifié, des sensibilisations sont menées auprès des autorités locales et amodiataires pour que des campements soient construits au niveau des sites d’amodiation conformément au cahier des charges.
Situation des chasseurs et permis enregistrés en 2012-2013
Zones amodiées |
Nombre Chasseurs |
Nombre de permis |
Keur Socé |
14 |
- |
Thiaré |
15 |
- |
Thiomby |
0 |
- |
Ndiombato III |
- |
- |
Latmingué |
2 |
- |
Chasseur résident |
10 |
- |
Sous Total Kaolack |
411 |
- |
AlphaÂÂÂÂ BA |
22 |
- |
Baobolong |
24 |
- |
Sous TotalÂÂÂÂ Nioro |
46 |
- |
TOTAL |
457 |
121 |
Rapport 2013, IREF
Le suivi et le contrôle de cette activité sur le terrain sont correctement assurés par le service forestier. Cependant, la densité d’animaux dans ces zones est encore faible du fait du braconnage. Aussi, son impact sur l’économie locale est presque nul.
La chasse organisée se pratique dans les zones amodiées qui sont des territoires du domaine forestier (ZIC) ou de terroirs villageois dans lesquels le droit de chasse qui appartient à l’État est loué à des exploitants cynégétiques pour une durée déterminée. Organisée par le Guide, assisté de Pisteurs, elle vise la gestion durable de la ressource faunique et son habitat.
Les détenteurs de Permis Coutumiers habitant dans les Communautés Rurales abritant lesdites zones sont autorisés à y chasser. Au cours de la Campagne 2013, 121 permis de différentes catégories ont été délivrées pour un nombre total de chasseurs 457 contre soixante-quatorze (74) permis de différentes catégories pour le même nombre de chasseurs (58 Touristes, 15 Résidents et 01 coutumier)en 2012.
Le graphique 10 donne la tendance du nombre de pièces abattues suivant les différentes espèces.
L’analyse du graphique 10 permetÂÂÂÂ ainsi de voir que les tourterelles sont les espèces les plus abattues à hauteur de 61% suivies des pigeons rôniers et des francolins avec respectivement 16% et 15%. Les pigeons verts suivent avec 5%. Les autres espèces moins importantes en termes de nombre sontÂÂÂÂ : les cailles (1%), les gangas (1%) et les pintades (1%). Les lièvres ne sont presque pas représentés avec 0%.
Pièces abattues: Tendance par espèces
Rapport annuel 2013, IREF
L’analyse du graphique 11 donne le nombre de pièces abattues suivant les zones. Ainsi, les zones de Niombato III et Baobolong viennent en première position avec chacune 28% des pièces abattues suivies des zones Nimbant II et Leur Socé avec respectivement 19% et 12% des espèces abattues. Les autres zones que sont Thiomby, Latinus et Thiaré représentent chacun moins de 10% des pièces abattues.
Pièces abattues par zone
Rapport annuel 2013, IREF
Situation des taxes, licences d’exploitant cynégétique et superficies amodiées recouvrés en 2012-2013
Département |
N° d’ordre |
Zones de chasse |
Amodiataire |
Durée contrat |
Superficie |
Licence |
Taxe d’amodiation |
Kaolack |
1 |
Latmingué |
Emile WARDINI |
5 |
50000 |
300 000 |
1 750 000 |
2 |
Ndiombato III |
Marième FALL |
5 |
50000 |
300 000 |
1 750 000 |
|
3 |
Thiomby |
Lamine SAMAKE |
2 |
16000 |
300 000 |
560 000 |
|
4 |
Keur Socé |
Famara BADJI |
2 |
16834 |
300 000 |
589 190 |
|
5 |
Thiaré |
Famara BADJI |
2 |
19448 |
300 000 |
680 680 |
|
Kaolack |
152 282 |
||||||
NIORO |
6 |
Baobolong |
Didier MARC |
litigieux |
60 000 |
- |
- |
7 |
Alpha Modio BA |
Amadou BA |
2 |
25 000 |
600 000* |
1 750 000* |
|
8 |
Ndiombato II |
Abdoul Omar FALL |
5 |
45 000 |
300 000 |
560 000 |
|
Nioro |
130 000 |
||||||
REGION |
282 282 |
Rapport annuel 2013, IREF
Situation des permis de chasse délivrés en 2011, 2012 et 2013
Nature permis |
Année |
P.U |
Nombre |
Montant |
Permis de petite chasseÂÂÂÂ Touriste 1 semaine |
2011 |
15 000 |
107 |
1ÂÂÂÂ 605 000 |
2012 |
15 000 |
75 |
1ÂÂÂÂ 125 000 |
|
2013 |
15 000 |
76 |
1 140 000 |
|
Permis de petite chasse résident |
2011 |
15 000 |
14 |
210 000 |
2012 |
15 000 |
17 |
255 000 |
|
2013 |
15 000 |
1 |
15 000 |
|
Permis petite chasse touriste 2 semaines |
2011 |
25 000 |
21 |
525 000 |
2012 |
25 000 |
10 |
250 000 |
|
2013 |
25 000 |
8 |
200 000 |
|
Permis petite chasse touriste 1 mois |
2011 |
45 000 |
||
2012 |
45 000 |
|||
2013 |
45 000 |
1 |
45 000 |
|
Permis coutumiers |
2011 |
3 000 |
||
2012 |
3 000 |
|||
2013 |
3000 |
1 |
3000 |
|
Total taxes |
|
|
|
1ÂÂÂÂ 403 000 |
Rapport annuel 2013, IREF
Situation des autres taxes enÂÂÂÂ 2011, 2012 et 2013
Nature des permis |
Année |
P.U |
Nombre |
Montant |
Taxes abattage phacochère |
2011 |
15 000 |
11 |
165 000 |
2012 |
15 000 |
15 |
225 000 |
|
2013 |
15 000 |
11 |
165 000 |
|
Taxes amodiation zone |
2011 |
35 |
172 282 |
6ÂÂÂÂ 029 870 |
2012 |
35 |
77 282 |
2ÂÂÂÂ 704 870 |
|
2013 |
35 |
291282 |
10 194 870 |
|
Licence exploitant cynégétique |
2011 |
300 000 |
6 |
1ÂÂÂÂ 800 000 |
2012 |
300 000 |
4 |
1ÂÂÂÂ 200 000 |
|
2013 |
300 000 |
8 |
2 400 000 |
|
Procès-verbaux |
2011 |
- |
1 |
50 000 |
2012 |
- |
1 |
3ÂÂÂÂ 000 000 |
|
2013 |
- |
- |
- |
|
Attestation Pisteurs |
2011 |
10 000 |
- |
|
2012 |
10 000 |
6 |
60 000 |
|
2013 |
10 000 |
13 |
130 000 |
|
Attestation ramasseurs |
2011 |
5 000 |
11 |
55 000 |
2012 |
5 000 |
|
||
2013 |
5000 |
2 |
10 000 |
|
Autres taxes |
2011 |
- |
- |
- |
2012 |
- |
- |
- |
|
2013 |
- |
- |
- |
Rapport annuel 2013, IREF
Evolution du nombre de zones, de chasseurs, de gibiers abattus, de recettes et du contentieux
Années |
Nombre de zones amodiées |
Nombre de chasseurs |
Gibiers abattus |
Recettes (FCFA) |
ContentieuxÂÂÂÂ ÂÂÂÂ ÂÂÂÂ ÂÂÂÂ ÂÂÂÂ ÂÂÂÂ ÂÂÂÂ ÂÂÂÂ (Pv) |
2009 |
5 |
70 |
6239 |
5ÂÂÂÂ 748 000 |
- |
2010 |
9 |
74 |
3923 |
5ÂÂÂÂ 273 000 |
30 000 |
2011 |
9 |
98 |
8684 |
9ÂÂÂÂ 649 870 |
50 000 |
2012 |
9 |
153 |
13 523 |
6ÂÂÂÂ 644 789 |
3ÂÂÂÂ 000 000 |
2013 |
9 |
457 |
9944 |
14 302 870 |
- |
Rapport annuel 2013, IREF
Le nombre de chasseur a été multiplié par trois entre 2012 et 2013. Cependant, le nombre de gibiers abattus a baissé considérablement entre 2012 et 2013. Les recettes ont connu une forte hausse avec un doublement des recettes entre 2012 et 2013. Le graphique 12 donne les différentes tendances observées entre 2009 et 2013 concernant le nombre de chasseurs.
ÂÂÂÂ Evolution du nombre de chasseurs entre 2009 et 2013
ÂÂÂÂ Rapport annuel 2013, IREF
L’analyse du graphique 12 permet de voir que la tendance du nombre de chasseurs au niveau de la région de Kaolack est croissante passant de 70 en 2009 à 457 en 2013.
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