1. 1. Présentation des plans d’eau

 

La région de Kaolack a des potentialités piscicoles énormes dans sa partie septentrionale, notamment dans le Département de Nioro du Rip où l’on peut citer les plans d’eau permanents ci-dessous :

 

Le Baobolong qui est un défluent de la Gambie, long environ de plus de 50 km en territoire sénégalais. Il va de la frontière sénégalo-gambienne à la communauté rurale de Nganda en passant par celle de Kaymor.

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                                                                 Figure I. le Baobolong


En fin de saison sèche il se présente sous forme de chapelet de mares suite au tarissement de plusieurs points avec comme conséquence une augmentation de la salinité qui dépasse celle de l’eau de mer alors qu’en période hivernale la salinité n’est que de 10 à 12g/l.

 

Le Baobolong, jadis un important lieu de pêche, souffre depuis plusieurs années d’une baisse d’activités suite à un phénomène d’embouement et de diminution rapide de la hauteur d’eau pendant la saison sèche subséquente aux fortes évaporations dans la zone. Cela a eu comme conséquence une augmentation de la salinité et une diminution de la biomasse et de la diversité de la faune ichtyologique du site.

 

Le Miniminiyang Bolong : est aussi un défluent du fleuve Gambie, il a une longueur de plus de 37 km, 850 m de large et une profondeur de 12 m en moyenne. Il est borné de part et d’autre par la mangrove.

L’eau est douce pendant l’hivernage et saumâtre à peu salée en saison sèche. Il fournit la presque totalité des débarquements du département. Il compte quatre grandes ramifications dont la vallée de Koutango. C’est une ancienne route fluviale qui reliait le port de Saboya à la Gambie à l’époque coloniale.

 

Une remontée de la salinité réduit considérablement la ressource halieutique au niveau du Miniminiyang Bolong.

 

La Vallée de Koutango : est une dépression naturelle de forme allongée. Elle s’étend sur environ 05 km de longueur et 800 m de largeur. Elle est alimentée en eau par le Miniminiyang Bolong, la nappe phréatique et les eaux pluviales. Sa superficie inondable est d’environ 100 ha par endroit avec une profondeur en moyenne de plus d’un mètre. Sa salinité est faible et démunie de sel au fur et à mesure que l’on s’éloigne du Miniminiyang Bolong. Elle est presque nulle vers le village de Keur Modou Ndéné. Elle sert d’abreuvoir aux troupeaux de la localité pendant une bonne partie de l’année. La végétation est luxuriante, cependant on note la présence des plantes envahissantes comme le Typha.

 

Les mares : à coté des plans d’eau permanents, la région compte plusieurs centaines de plans d’eau temporaires communément appelés mares. Parmi ces mares beaucoup sont capables de garder l’eau pendant plus de six mois d’où il est possible d’y produire du poisson par repeuplement avec quelques mesures d’accompagnement très simples.

 

  1. 1. La production

 

Face au fléchissement des rendements dans le secteur de la pêche en général à cause de facteurs anthropiques liés à la surcapacité de pêche. Au niveau de la pêche continentale il y a en plus des causes naturelles (ensablement, augmentation de la salinité, baisse du niveau des eaux,…) qui ont engendré progressivement la dégradation des écosystèmes. Ainsi il est envisagé d’entreprendre des actions relatives à la gestion de la ressource et à la restauration des habitats critiques par :

  1. L’exécution de programmes de repeuplement ;
  2. Le respect de périodes de repos biologiques ;
  3. Le développement d’un Système de Co-surveillance (SCS)

 

L’ensemble de ces actions s’opère dans une démarche participative et selon une approche intégrée en relation avec toutes les parties concernées. D’où le développement de stratégies de cogestion dans le secteur de la pêche.

 

Soixante cinq (65) pêcheurs, provenant des Communautés Rurales de Paos Koto, Médina Sabakh et Kaymor pêchent à pied dans le Baobolong. Ils n’ont pas de pirogue. Les engins de pêche utilisés sont principalement la senne de plage et l’épervier. Par contre ceux du Miniminiyang Bolong, soixante dix neuf (79) pêcheurs de Saboya, Koutango, Keur Amady Nguénar, Darou Salam et Mandéra disposent de 25 pirogues dont deux (02) sont motorisées et utilisent des engins de pêche variés.

 

Les besoins en poisson, pour le département de Nioro du Rip, sont estimés à plus de 250 000 kg par mois (source Marché Central au Poisson de Kaolack) alors que les débarquements sont faibles quatre (04) tonnes/mois environ. Le poisson pêché est de petite taille et composé de Tilapia pour l’essentiel.

 

En 2010 la production s’élevait à 190 650 kg pour une valeur commerciale estimée à 46 105 000 FCFA. Pour accroitre cette production, il faudra nécessairement développer le repeuplement par l’introduction de poisson de haute valeur génétique disponible au Centre Piscicole de Richard-Toll, dans la région de Saint-Louis.

 

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