- Face au fléchissement des rendements dans le secteur de la pêche en général à cause de facteurs anthropiques liés à la surcapacité de pêche, il y a en plus des causes naturelles (ensablement, augmentation de la salinité, baisse du niveau des eaux,…) qui ont engendré progressivement la dégradation des écosystèmes. Ainsi le Ministère de l’Economie Maritime a entrepris des actions de gestion de la ressource et de restauration des habitats critiques. L’ensemble de ces actions s’opère dans une démarche participative et selon une approche intégrée en relation avec toutes les parties concernées. D’où le développement de stratégies de cogestion dans le secteur de la pêche.
La région de Kaolack ne dispose pas de façade maritime mais elle abrite des activités de pêche qui sont de faits de pêcheurs autochtones et migrants. La pêche y est pratiquée toute l’année avec une campagne crevettière qui s’étend de septembre à février.
La production locale est très insuffisante pour couvrir les besoins en protéines animales de la population. La faiblesse des captures est due à la rareté des espèces causée par la forte salinité du bras de mer, de la vétusté des embarcations, du faible taux de motorisation et du sous équipement des pêcheurs, ….
L’absence de ligne de crédits adaptée à la pêche ne favorise pas le renforcement des unités de pêche.
En 2010 la production s’élevait à 840 350 kg pour une valeur commerciale estimée à 276 265 000 FCFA.
La Production régionale qui était en baisse régulière depuis 1991, s’est beaucoup améliorée en 2009, avant de chuter légèrement en 2010 au niveau de la pêche maritime. Cela relève de la bonne répartition de la pluviométrie dans le temps et dans l’espace et de l’amélioration du système de collecte des données statistiques, mais surtout de l’instauration d’un repos biologique sur toute l’étendue de la région naturelle du Sine Saloum.
Cependant, il faudra moderniser l’armement qui reste aujourd’hui archaïque, composé essentiellement de pirogues non motorisées, généralement monoxyles.